Louis-la-morale : un poids deux mesures
Louis Michel, je le précise pour nos amis français, est l’actuel commissaire européen en charge du développement et de l’aide humanitaire. Par le passé, il fut un mégalomaniaque ministre belge des affaires étrangères. Son parti, le MR, se voudrait conservateur, voire libéral, mais n’a en guise de programme qu’un torchon digne du PS – en bonne partie par la faute du susnommé.
C’est durant sa période ministérielle qu’on vit Big Loulou adopter une attitude bien différente à l’égard de deux dictateurs. Celle-ci révéla clairement les préférences du chef réformateur francophone.
Ainsi, en 2000, alors qu’il prenait encore les mesures de son maroquin, il s’opposa avec véhémence à la libération du dictateur chilien Augusto Pinochet, arrêté à Londres. Jusque là, Louis Michel se comportait encore de façon cohérente, malgré ses dehors populistes. Même si l’on pouvait légitimement le surnommer « Louis-la-morale » pour ses leçons à l’Autriche ou à l’Angleterre, s’opposer à l’extrême-droite et aux criminels comme il le faisait restait compatible avec les idéaux libéraux.
Hélas, trois fois hélas, le masque tomba rapidement. Le bovidé de Jodoigne s’enamouracha d’un dictateur fidèle à l’idéologie communiste, j’ai nommé el lider maximo. Il alla plusieurs fois rendre visite au vieux barbu, lequel ferma même quelques routes à la circulation pour que son ami puisse y chevaucher une Harley Davidson.
Actuellement, Louis Michel fréquente encore Cuba en tant que commissaire européen.
Une fois de plus, nous pouvons constater que le communisme jouit d’un sort privilégié. Pourquoi monsieur Michel n’a-t-il pas mis tout son poids dans la balance pour que soit jugé l’affreux dictateur Fidel Castro, responsable d’au moins 10.000 morts arbitraires, comme il l’avait fait pour Augusto Pinochet, responsable de 3.000 morts arbitraires ? Comme s’interrogeait Drieu Godefridi, « en quoi un cadavre cubain aurait[-il] moins de poids ou d’importance qu’un cadavre chilien » ? Pourquoi laisse-t-on crever paisiblement le dictateur cubain ?
Conclusions de tout ceci ?
1) Le communisme n’est pas mort ; mieux : les dirigeants européens l’admirent !
2) Louis Michel n’est pas libéral. Mais ça, nous le savions déjà ! Après les socialistes tomates, rouges dehors et rouges dedans, et à la suite des écologistes pastèques, verts dehors et rouges dedans, nous voyons poindre une nouvelle catégorie dans le paysage politique belge, celle des schtroumpfs réformateurs : bleus dehors et rouges dedans !