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Porte entr'ouverte
25 octobre 2006

Le mariage

Le mariage. « Une institution millénaire », vous diront certains. « Une belle série d’emmerdes », ajouteront d’autres. « Une nouvelle ingérence de l’état », conclurai-je.

Ne pensez-vous pas être assez mature, vous qui allez vous marier, que pour décider avec votre conjoint des règles auxquelles vous vous soumettrez en passant la bague au doigt ? Ne trouvez-vous pas déplacées les interventions externes à ce contrat bilatéral ? De quel droit d’autres individus viendraient-ils vous imposer ce que vous ne souhaitez pas ? Pourquoi certains hommes vous interdiraient-ils pareille union ?

Que mes propos soient clairs : je ne viens pas vomir sur le dos de l’église, mais bien sur celui de l’état. En effet, celui-ci oblige toute personne désireuse de mariage à passer, comme de la plasticine, entre ses mains modulatrices et boudinées afin de voir son vœu réalisé. Or, tout le monde devrait avoir la liberté de se marier comme il l’entend.

Le libéralisme promeut le mariage contractuel ; il rejette l’étatique. Les individus choisissant de s’unir rédigeraient, avec ou sans aide juridique, le contrat les liant. Ce dernier pourrait être à durée déterminée ou à durée indéterminée ; il pourrait prévoir les obligations conjugales souhaitées (fidélité, cohabitation, entretien, etc.) ou le régime matrimonial désiré ; bref, il pourrait fixer tout ce à quoi les époux s’engagent. Il va de soi que ce contrat, libéré du joug totalitaire de l’état, serait ouvert aux personnes du même sexe, et même, pourquoi pas, à des couples composés de plus de deux partenaires.

Certes, certaines institutions privées pourraient toujours offrir leur propre type d’union – le mariage religieux n’est d’ailleurs plus à inventer. Dans l’état actuel des choses, celui-ci se fermerait encore aux couples à trois et aux homosexuels. Toutefois, cette restriction ne serait pas condamnable. En effet, elle n’empêcherait pas la création d’une église dissidente permettant ces mariages plus « atypiques ». De plus – et c’est là la différence essentielle par rapport à l’état – elle interviendrait dans le cadre d’une institution privée et ne barrerait donc pas la route aux homosexuels qui souhaitent s’épouser par contrat.

Telle est la société idéale : tout le monde pourrait s’unir comme il le veut.

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