Quand la Région wallonne finançait la mauvaise presse
En 1998 apparut, dans les kiosques, le quotidien Le Matin, né d’une fusion entre deux journaux de gauche en difficulté : d’une part, La Wallonie, contrôlée par la fédération des métallos socialistes ; d’autre part, Le Journal et Indépendance - Le Peuple, contrôlé par la fédération locale du SETCA et des métallurgistes de la FGTB. Outre l’apport de ces deux fédérations, le nouveau-né bénéficiait également de l’appui financier du SRIW et du groupe Vers l’Avenir.
Pourtant, sa qualité était tellement faible et ses idées tellement peu populaires que les difficultés financières ne tardèrent pas à surgir. Ni une, ni deux : la Région wallonne intervint et entra dans le capital du Matin. Ainsi, les dirigeants wallons soutirèrent, une fois de plus, de l’argent à leurs pauvres « citoyens », pour financer un produit qu’ils refusaient obstinément d’acheter.