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8 juin 2007

Élections 2007 : le programme communiste d’Ecolo

DOSSIER ÉLECTIONS 10 JUIN 2007

PastequeEcolo est le seul parti belge francophone à placer un peu – j’ai bien dit « un peu » – d’éthique dans son comportement politique et à respecter un tant soit peu le citoyen lorsqu’il s’agit de voter. Certes, il y a toujours bien une exception ou l’autre ; toutefois, elles finissent rapidement par foutre le camp chez les clientélistes une fois le pouvoir perdu. Malheureusement, Ecolo, s’il est intègre à un certain niveau, l’est beaucoup moins d’un autre point de vue. En effet, les verts aiment placer la collectivité au-dessus de l’individu.

Ainsi, la première section commence fort : une vision statique et erronée du monde mène les Ecolos à vouloir mondialiser un conflit construit de toutes pièces. Réduction des émissions de CO2 et règlementation de l’énergie et des gaz à effet de serre vous attendent au tournant.

La seconde section débute par une phrase qui devrait ouvrir les yeux des joyeux gauchistes : « Il n’y a jamais eu autant de richesses dans notre pays, mais jamais non plus autant de pauvres. » Concentrons-nous sur l’aspect important de la maxime, le seul dont on soit certain d’ailleurs : plus notre pays se socialise (le capital a fui, comme aime à le rappeler bêtement Di Rupo), plus il y a de pauvres. Pourtant, Ecolo poursuit gaiement la route, tel le lemming vers la falaise. « Les Belges peuvent être fiers de leur sécurité sociale. (…) Ecolo (…) propose (…) de la renforcer et de la remodeler. »

La troisième section est aussi schizophrénique que le programme du MR : si, d’un côté, l’on parle d’ « émancipation », de l’autre, on se la joue « route de la servitude ». Enseignement encore plus contrôlé qu’actuellement, réquisition du corps des jeunes de 6 à 12 mois pour un « service citoyen universel obligatoire », conditionnement des masses pré-pubères, encore du conditionnement et panégyrique du meurtre de l’enfant et du vieillard : voilà les glorieuses mesures que proposent nos amis les verts.

La quatrième section propose, tout simplement, de quitter l’économie de marché et retour à l’économie planifiée (transformée après passage en machine à novlangue en « économie de projets »).

La cinquième section se préoccupe plus de démocratie que de libertés. On y aborde entre autres le développement des services publics.

Enfin, la sixième section, si elle défend bien la liberté d’immigration, ne le fait pas correctement. En outre, si elle propose fort opportunément de supprimer certaines dettes publiques, elle ne s’en remet pas moins à l’argent des citoyens pour « aider » les PVD – démontrant par là son incompréhension du phénomène de la pauvreté.

Ces dernières années, lorsque j’entendais certains dire qu’Ecolo, « c’est comme une pastèque », je pensais qu’il s’agissait surtout d’un bon mot. Aujourd’hui, je sais que c’est plus que ça. Pauvre Belgique.

DOSSIER ÉLECTIONS 10 JUIN 2007

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