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Porte entr'ouverte
18 juin 2007

Le second déclin de la Wallonie. En sortir

Un livre qui fit beaucoup parler de lui au cours des dernières semaines : « Le second déclin de la Wallonie. En sortir » de Jean-Yves Huwart (du magazine Trends). J’avouerai n’avoir pas lu l’ouvrage ; toutefois, je retire des extraits parcourus et de la pub à lui faite (parfois involontairement – voir suite) qu’il s’agit très certainement d’un bouquin intéressant. En guise de présentation du livre, je recopierai intégralement la critique du journal gratuit Metro (jeudi 7 juin 2007, p. 15).

« Région cherche pilote désespérément

La Wallonie va mal. Le constat que dresse Jean-Yves Huwart n’est pas neuf et pourtant son ouvrage arrive à point nommé alors que les citoyens de ce pays s’apprêtent à retourner aux urnes. Certaines mauvaises langues s’empresseront de critiquer ce livre comme l’énième état des lieux « décliniste » du sud du pays. Ce serait faire injure au travail de ce journaliste économique namurois d’une trentaine d’années qui a toujours entendu parler de sa région comme d’une région en crise. Le mérite de ce livre est de retracer dans un langage accessible à tous les erreurs et les errements d’une classe politique wallonne trop occupée à raisonner en termes électoralistes et trop rarement en termes de réel développement. Pourtant, tous les éléments semblent réunis pour faire de la Wallonie une région prospère au cœur de l’Union européenne. D’autres régions aussi sinistrées qu’elle y sont parvenues, pourquoi pas elle ? L’Europe a déversé sa manne généreuse pendant des années et pourtant, rien ne décolle. Pourquoi ? L’analyse de Jean-Yves Huwart est implacable. Mais l’intérêt de l’ouvrage s’arrête là. Ne vous attendez pas à lire les vraies solutions pour sortir la Wallonie de son marasme. A moins de croire à l’épilogue légèrement naïf que propose Jean-Yves Huwart dans lequel la Wallonie se transformerait en paradis ultra-libéral. Un paradis pour certains mais un enfer pour d’autres… »

Vous noterez la conclusion amusante du « journaliste » de Metro, certainement un jeune boutonneux aussi incompétent en économie qu’en politique. Il est triste de constater que la presse, fût-elle gratuite, écrive pareilles sornettes. L’Internet nous rendra-t-il une presse intelligente et libérée ? L’avenir nous le dira…

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Commentaires
P
l'auteur tient aussi un blog, qui je crois pourrait vous intéresser :-)<br /> extrait : "Aujourd’hui, les accusations du PS contre des libéraux mangeurs de travailleurs, défendeurs des riches contre les pauvres, et encenseurs de la loi de la jungle sont donc non seulement erronées, elles sont anachroniques. Le PS agite une imagerie décatie, référence au Thatchérisme démonisé du début des années 80, qui n’a pas plus à voir aujourd’hui avec le libéralisme moderne que Fidel Castro avec Tony Blair. Mais si Elio Di Rupo, Philippe Moureaux et le PS belge usent de ces artifices, c’est également parce qu’ils savent que cette perception subsiste dans nombre de cerveaux en Wallonie et à Bruxelles. Ce ne sont pas les promesses sociales mollement défendues par le sénateur MR Armand De Decker dans la Libre de ce jour qui ôteront cette vision du libéralisme tellement ancrées au sud du pays."<br /> www.jeanyveshuwart.be
R
Le sens commun (aka le bon sens) n'est sans doute pas la chose au monde la mieux partagée en Belgique francophone;-)
L
J'ai lu ce bouquin.<br /> Il ne propose rien d'autre que des solutions empreintes "de bon sens" : <br /> <br /> - les pouvoirs publics wallons sont essentiellement responsables du déclin de la Wallonie (l'auteur ne vise personne nommément, mais se permet de rappeler, en fin d'ouvrage, les noms de ceux qui ont présidé, depuis sa naissance, à l'avenir de la Wallonie... de J-M Dehousse à E. di Rupo) ;<br /> <br /> - partant de ce constat, c'est aux Wallons de se redresser eux-mêmes ;<br /> <br /> - les solutions passent par une prise de conscience générale (aveuglée jusqu'ici par les discours rassurants/dominants), par une simplification administrative, par un effort en matière d'enseignement, et par une vraie volonté de relancer l'économie via une libéralisation de certains secteurs.<br /> <br /> Bref, pas de quoi fouetter un chat. C'est cela qui est dramatique : les recettes sont connues. Seule la volonté politique manque pour les réaliser.
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