Servitude de circulation
La presse fait ses choux gras depuis quelques jours du cas d'Angelica, la petite Equatorienne de onze ans emprisonnée depuis bientôt un mois, avec sa maman, au centre 127bis de Steenokkerzeel dans l'attente d'une expulsion. Cette nouvelle affaire souligne une fois de plus l'iniquité du système politique tel que nous le connaissons: deux ou trois tordus s'arrogent le droit de décider pour autrui si la liberté de circulation, pourtant naturelle, peut leur être accordée. La société actuelle promeut donc plus la servitude de circulation que son contraire.
Or, respectant par là sa profonde nature totalitaire, la gauche ne souhaite pas supprimer l'origine du problème (l'obligation d'avoir des papiers, donc de recevoir l'autorisation de quelqu'un pour pouvoir se mouvoir). Ainsi la verra-t-on réclamer à grands cris des régularisations massives plutôt que proposer la suppression de l'intrusion étatique dans ce domaine. Comme j'avais déjà eu l'occasion de le préciser, c'est toute la nuance entre la position gauchiste et la position libérale: si la première perpétue le système, la seconde nous en affranchit.