Bruxelles : les dérives de Dedecker
Tout le monde en aura entendu parler cette semaine : « l’ultra-libéral » Jean-Marie Dedecker présentera bel et bien une liste LDD aux Bruxellois lors des élections régionales de 2009. Si nous nous réjouissons que le programme du député flamand soit désormais relié par les media au libéralisme (et non plus au populisme comme auparavant), notre joie s’estompe vite lorsque nous entendons le refrain nationaliste bien trop ancré dans le discours de l’ex-judoka. De toute apparence, ce dernier a préféré axer sa prochaine campagne sur le nationalisme plutôt que sur le libéralisme. Je l’en blâme et lui retire d’office tout soutien s’il vient à perdurer sur cette voie.
Par son idée grotesque de vouloir surreprésenter les flamands à Bruxelles et dans sa périphérie (une voix flamande égale neuf voix francophones), JMDD montre toutes les limites de son libéralisme. Après tout, s’il voulait réellement que les francophones « dictent moins leur loi » aux néerlandophones dans la capitale belge, peut-être aurait-il été plus opportun de prôner une réduction des pouvoirs étatiques plutôt que leur partage ! Las ! Considérant visiblement le Flamand comme un Übermensch, et incapable de trouver une solution à la fois originale et libérale pour sortir Bruxelles du conflit belge, Jean-Marie Dedecker s’enfonce au niveau 0 de la politique et perd, petit à petit, ses maigres soutiens francophones.