Le parti du moribond cumulard Elio Di Rupo a lancé cette semaine un site Internet destiné à conditionner les masses, et dont l’intitulé ressemble fort à un slogan: On y gagne tous! Objectif: faire croire au bon petit peuple que, sans les impôts, ce serait la mort absolue. Très chers prolétaires belges! Sans l’impôt, vous ne pourriez pas vous nourrir! Sans l’impôt, vous ne pourriez pas vous loger! Sans l’impôt, vous ne pourriez pas payer l’enseignement de vos enfants! Sans l’impôt, vous ne pourriez pas vous soigner!
Décidément, le discours simpliste du PS -- qui pourtant passe comme une lettre à la poste à la DH -- ne lasse pas de nous étonner! Nul doute que, encore une fois, les esprits les plus bêtes se laisseront convaincre par ce site sur lequel, soulignons-le, les images prennent plus de place que l’écrit. Cela nous amène à raisonner en deux temps: tout d’abord, sur le sens des mots; ensuite sur le fin fond de l’histoire.
Une fois de plus, la véritable signification du mot « solidarité » est jetée aux oubliettes. Pour rappel, la solidarité est ce sentiment qui pousse les hommes à s’entraider. Par conséquent, l’impôt n’induit pas la solidarité puisque les gens qui « paient » l’état le font sous la contrainte et non sous l’influence de leur sentiment d’entraide. « Mais le sens des mots, c’est accessoire! » s’empresseront de contrattaquer Di Rupo et ses sbires, « l’important, ce sont les gens, leur bonheur! » Face à tant de mauvaise foi, nous n’aurons plus qu’à renvoyer le lecteur objectif vers cet extrait des Analectes (découvert via melodius, que je remercie au passage):
« Tzeu lou dit : « Si le prince de Wei vous attendait pour régler avec vous les affaires publiques, à quoi donneriez-vous votre premier soin ? – A rendre à chaque chose son vrai nom », répondit le Maître. « Vraiment ? répliqua Tzeu lou. Maître, vous vous égarez loin du but. A quoi bon cette rectification des noms ? » Le Maître répondit : « Que tu es rustre ! Un homme honorable se garde de se prononcer sur ce qu’il ignore.
Si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat. Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien. Si les choses ne peuvent être menées à bien, les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissent guère. Les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissant guère, les supplices et les autres châtiments ne sont pas justes. Les supplices et les autres châtiments n’étant plus justes, le peuple ne sait plus sur quel pied danser. Tout ce que l’homme honorable conçoit, il peut l’énoncer, et l’énonçant il peut le faire. L’homme honorable ne laisse rien à la légère. » »
Nous pouvons dès à présent nous attaquer au fond du problème. Car le raisonnement du PS est fallacieux à plus d’un titre: non seulement nous payons plus que ce que les criminels socialistes nous laissent à penser mais, en outre, les services que nous recevrions dans un monde sans état seraient bien meilleurs.
a) Quand les socialistes soulignent les différences entre les prix « avec » et les prix « sans » impôts, ils omettent bien volontairement de dire que cette différence, prise en charge par l’état, l’est ipso facto par les citoyens victimes de l’impôt! Ces derniers supporteront la partie cachée des coûts via les extorsions dont ils sont victimes sans parfois s’en rendre compte. En son temps, le Maître du Monde illustra très bien le vol sournois de l’état: sur 1000 EUR payés par l’employeur, il ne reste plus que 350 EUR dans les poches du contribuable après le passage des cotisations sociales, de l’ONSS et de l’impôt sur le revenu. Quand on sait qu’en aval, le pigeon de citoyen devra encore subir la TVA, les taxes vertes, les droits de successions, les accises sur l’essence et toutes ces autres petits vols déguisés, l’on peut facilement conclure à la disparition des quatre cinquièmes de nos revenus vers le parasite étatique. Car, à ceux qui diraient que « mais non, mais non, mais non! Ce sont surtout les entreprises qui financent l’état, à travers les nombreux impôts qu’elles subissent! », il sera facile de répliquer que, celles-ci, en bonnes gestionnaires qu’elles sont, se débrouilleront pour faire supporter par le consommateur le vol dont elles sont victimes au quotidien et perpétuer ainsi leur culture du bénéfice.
b) Par ailleurs, il faut relever que le site propagandiste oublie également de parler d’un point capital, à savoir la qualité des services fournis. Prenons les trois thèmes abordés par le site satellite du PS: santé, mobilité, éducation.
- Santé: le peu de texte mis en avant par les socialistes s’avère déjà manipulateur et malhonnête. Il compare en effet la moyenne du coût d’accouchement, tarif réduit, en Belgique… au prix maximum d’un accouchement aux Etats-Unis! Ceux qui savent lire auront compris la nuance: « en Belgique, un accouchement coûte en moyenne 2.500 EUR (chambre à deux lits) dont vous ne payez que 15 p.c. Aux USA, accoucher peut coûter, après remboursement, jusqu’à l’équivalent de 5.236 EUR. » En outre, s’attaquer aux Etats-Unis relève de l’ignorance la plus totale, de la part d’Elio Di Rupo et ses ouailles. Ainsi que le souligne l’encyclopédie libérale, « le système [américain] de santé et d'assurance maladie est loin être un système libre, et présente de nombreux dysfonctionnements qui sont non pas une conséquence du marché libre, mais des interventions étatiques. Des réglementations coûteuses sur les assurances ou l'exercice de la médecine, des montants délirants accordés en dommages-intérêts pour les patients (donc des assurances responsabilité civile faramineuses pour les médecins et hôpitaux), des pratiques inefficientes (telles que la césarienne systématique pour les accouchements...), etc. » Enfin, n’oublions pas d’évoquer la qualité des soins chez nous via ces quelques mots clés: pénurie de personnel, grèves dans les hôpitaux, files, fuite à l’étranger des plus productifs, déresponsabilisation des individus cotisants, etc.
- Mobilité: doit-on encore évoquer les grèves qui touchèrent régulièrement les trains, les bus ou encore le secteur de l’aviation ces derniers temps? Il faudrait être fou (ou croire au mythe du réchauffement climatique dû à l’homme) pour préférer le transport public sur rail ou sur route -- ce mode de transport lent, aléatoire et coûteux -- à la voiture.
- Education: ce secteur est tellement médiocre que la Communauté française s’enfonce chaque année dans les tréfonds du classement PISA. Vive notre enseignement subsidié! Il est cher, orienté et produit des cancres! (Et on fait des files d’une ou plusieurs nuits pour pouvoir inscrire son enfant dans l’école de son choix.)
En conclusion, nous nous étonnons de ne pas voir le PS indiquer sur son site les méthodes de calcul employées pour réaliser les comparaisons indiquées. En effet, je m’interroge vraiment sur la validité du travail. Comment a-t-on fait pour calculer ce qu’un monde sans impôt coûterait, puisqu’un tel monde n’existe pas? A-t-on bien enlevé la TVA et les diverses taxes qui grèvent les prix des divers matériaux nécessaires à toute activité de services? Mieux: a-t-on enlevé, dans le coût de production, les impositions grevant le salaire des employés, travailleurs et intermédiaires? Ou pire: s’est-on tout simplement basé, comme l’aurait fait Averell Dalton, sur les prix en vigueur aux USA, pays qui, je le rappelle, impose également ses citoyens? Nous ne le saurons probablement jamais, mais nous pouvons le deviner…