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Porte entr'ouverte
21 octobre 2006

Le précompte immobilier ou l’impossibilité de vivre « à la paysanne »

Dans la société idéale, bien des gens pourraient se contenter de la propriété. Non pas qu’ils arrêteraient subitement de travailler une fois devenus propriétaires : le travail est inhérent à la survie de l’individu, dans tel type de société. Néanmoins, l’espace vert attenant à leur maison permettrait qu’ils cultivent leur manger quotidien. Ils survivraient donc à peu de frais.

Certes, beaucoup d’individus ne se limiteraient pas à une existence si frugale. Avec ou sans potager, ils resteraient attachés à leur boulot, puisque celui-ci leur offrirait toujours la possibilité d’effectuer, outre les débours nécessaires, certaines dépenses utiles, voire quelques décaissements somptuaires. Toutefois, ce régime de « propriété définitivement acquise » leur bénéficierait également : ils n’auraient plus les fanatiques verts sur le dos. En effet, alors qu’à l’heure actuelle ils voient leur niveau de vie réduit par la décision démocratique d’individus se prévalant de principes douteux, ils pourraient, via la société idéale, s’envoler vers leurs envies matérialistes et confortables pendant que les écolos agiraient en adéquation avec leur conscience.

« Société idéale ? Propriété définitivement acquise ? Mais de quoi parlez-vous, Wali ? »

Oh ! Pardonnez-moi ! J’ai omis de présenter le contour des notions. Quand je parlais de « société idéale » et de « propriété définitivement acquise », mon unique but était d’opposer ces concepts à ceux régnant dans notre monde actuel : la « société étatique » et la « propriété jamais acquise définitivement ».

« La propriété jamais acquise définitivement ? Je me perds dans vos catégorisations abstraites, Wali ! Ne pourriez-vous être plus explicite ? »

Bien sûr. Prenons votre habitation : le contrat de vente indique que vous en êtes le propriétaire. Par conséquent, vous ne devriez en principe plus exposer la moindre dépense pour la conserver. Or, chaque année, l’état et ses multiples démembrements vous imposent dessus, pour la simple et bonne raison qu’elle existe et qu’un acte vous en certifie propriétaire. Ils appellent ça le « précompte immobilier ».

Mettons maintenant que, fort de votre conviction de propriétaire, vous décidiez de ne plus rémunérer l’état pour cet impôt inique (pléonasme, je sais). Croyez-moi, même si vous en êtes toujours convaincu, à moyen terme vous ne posséderez même plus votre maison. Voilà pourquoi je parlais, dans le cadre de notre société étatique, d’une « propriété jamais acquise définitivement ».

Bref, en évoquant, tout à l’heure, la « propriété définitivement acquise », je me référais, tout simplement, à la propriété privée.

« Alors, que faut-il comprendre de vos paroles initiales, Wali ? »

Que certaines personnes, plutôt que de critiquer le libéralisme, devraient le promouvoir.

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