Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Porte entr'ouverte
13 février 2007

Liège : distribution d’héroïne

Si, comme tout libéral, je suis favorable à la libéralisation du marché de la drogue, je reste dubitatif face aux mesures étatiques luttant contre ce fléau. Quelles que soient les raisons sanitaires ou morales motivant la peur des drogues, leur interdiction légale, ainsi que la pénalisation de leurs consommateurs, entraînent des catastrophes en cascade.

- Il n’y a pas de marché blanc : un marché noir se crée.

- Vu le risque encouru et la faible offre de drogue sur le territoire, les prix sont élevés.

- Les prix étant élevés, les drogués peuvent finir par voler pour se procurer leur dope quotidienne.

- Susceptibles de sanctions pénales, les drogués se cachent pour consommer : l’éventuel manque d’hygiène de la cache risque de perturber encore plus leur santé.

- Puisque les drogués se cachent, les individus soucieux de leur apporter aide et secours ont plus de difficulté à accomplir leurs bonnes actions.

- Etc.

Prochainement, la ville de Liège va délivrer, sous contrôle médical, de l’héroïne aux toxicomanes. Je ne critiquerai pas le bon sentiment qui, une nouvelle fois, motive cette mesure. Je m’attacherai au coût de cette initiative : 3.300.000 EUR. (Tous les Belges peuvent pleurer leurs deniers, car 80 p.c. de cette somme proviennent du fédéral.) Pourquoi est-ce que le citoyen lambda, celui-là même qui a su résister à l’appel des seringues, devrait-il financer, contre son gré, la drogue et le suivi médical de types qui, de leur propre chef, ont choisi une vie de plaisirs oniriques ?

Publicité
Commentaires
C
Bien vu Wali. Quand je pense à toutes les mises en garde sur la drogue que j'ai reçues à l'école, à la télé, dans les magazines, etc., je ne peux imaginer qu'à un moment donné, ceux qui basculent, ne sont pas conscient de la dangerosité de leur choix. Certes, il y a des personnes à la personnalité plus faible qui plongerons un jour ou l’autre dans l’alcool ou d’autres drogues dures, et c’est la vie. Et nous voyons bien là qu’un marché libre et un marché noir en fonction des substances ne changent rien. <br /> Alors légalisons tout ça. Les cinglés qui voudront se piquer pourront toujours le faire si c’est leur choix. Mais au moins, sur un marché où les prix ne sont pas artificiellement gonflés par la prohibition (avec toute la délinquance et les problèmes sanitaires qui en résultent).
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité