Mon vote : Alain Destexhe. Et le vôtre ?

DOSSIER ÉLECTIONS 10 JUIN 2007

J’ai déjà eu l’occasion de parler de mon vote dans les commentaires du blog, mais pas encore dans le cadre d’un billet. Ce 10 juin, comme beaucoup d’entre vous, je cliquerai sur le nom d’Alain Destexhe lorsque j’aurai à choisir mon candidat au Sénat. Il sera le seul à bénéficier de ma voix sur cette liste numéro cinq : septième tête de liste, alors que le MR ne remportera probablement que cinq sièges (comme il y a quatre ans), AD a besoin d’un plébiscite pour pouvoir siéger directement au Sénat. Quand on sait que le socialiste Louis Michel fera le plein de voix et que les deux premiers noms réformateurs passeront grâce au seul vote en case de tête, une publicité autour d’Alain Destexhe et de ses idées ne peut être que bénéfique au seul candidat libéral, fut-il modéré, que nous ayons du côté francophone. Je profite donc de ces derniers jours de campagne pour relayer un courrier du Sénateur Destexhe :

« Bonjour,

Bien avant les affaires à Charleroi et ailleurs, j'ai dénoncé la malgouvernance publique et formulé 120 propositions concrètes pour y mettre fin. Nombre d'observateurs considèrent que le livre  "Wallonie : la vérité des chiffres"  a été l’élément déclencheur du Plan Marshall.

Pour changer la politique, il faut commencer par oser la vérité. C'est la conviction qui m'anime, le sens de mon combat politique.

Mon projet pour une véritable alternance au PS, je l'ai rassemblé dans un livre : 7 défis pour 2007 (l’Etat, la croissance, l’emploi, l’enseignement, la sécurité, la Belgique et le PS).

Pour continuer à "parler vrai", à proposer des réformes nécessaires, j'ai besoin de votre soutien dans toute la Wallonie et à Bruxelles.

A la 7ème place au Sénat, je ne peux être élu que si je réalise un des meilleurs résultats de la liste 5 du MR. 

Merci de diffuser ce mail ou l'adresse de mon site (www.destexhe.be) autour de vous.

Très cordialement,

Alain DESTEXHE »

Je rebondis d’ailleurs là-dessus pour diffuser sur mon blog le clip de campagne d’Alain Destexhe.

Il est nettement meilleur que la pseudo parodie de TVBelgiek faisant passer AD pour un dégénéré mental sans programme. Nous avons pu le constater sur le blog du Sénateur, celui-ci défend des idées claires, structurées, constructives et bien meilleures que celles actuellement présentes dans les programmes de nos partis francophones. Si les constructivistes de tous bords tentent de faire passer Destexhe pour un populiste, un peu comme ils l’ont fait avec Dedecker, ce n’est pas sans raison : il est leur pire ennemi politique.

Voilà pour ce qui avait trait au Sénat. En ce qui concerne la Chambre, il est fort probable que j’opte pour un vote blanc. Non seulement ça fera 1,35 EUR en moins dans les poches d’un parti, mais, en outre, ça correspondra avec ma philosophie politique : je ne m’identifie à aucun candidat dans la circonscription liégeoise où je voterai. (Et le MR n’est pas libéral : les véritables libéraux s’époumonent à le dire ; voici à présent que les gauchistes le découvrent.) À ce propos, je signale un test d’RTL-TVI, qui m’a offert pour résultat le convaincant graphique suivant :

Et vous ? Quel sera votre vote ?

DOSSIER ÉLECTIONS 10 JUIN 2007

Comments

[Wali]

Je préfère affliger les gens de gauche mais analyser correctement l'actualité que d'être consensuel et affirmer que J-M Dedecker est fascisant.

[Xime]

"Tu sais, lorsque l'on devient libertarien, on rompt les ponts avec tout un passé. Les discussions politiques en famille ou entre amis d'enfance ne sont plus possibles. Un retour en arrière non plus: la vérité, tant dans la logique que dans l'utilisation de la langue française, est de notre côté.
Avant, nous étions comme vous. De joyeux fluffys citoyens et festifs. Nous voyions le monde avec nos lunettes © Demaerd."

Epargne-moi la rengaine condescendante style "tu sais, quand j'étais jeuuune moi aussi j'étais de gauche !"...

Et puis j'ai déjà discuté avec des libertariens en chair et en os, et qui ne se sentent obligé d'être antipathiques.
Je comprends la tentation d'être méprisant envers le commun des mortels lorsqu'on a des idées qui s'éloignent du consensus politique ambiant (je défends moi-même certaines idées assez marginales dans le débat public), mais ce côté là est tellement proéminent chez toi que c'en est affligeant.

[Michaël HENEN]

Je crois que nous ne serons pas sur la même longueur d'ondes en ce qui concerne le caractère nationaliste voire séparatiste de nos voisins du Nord. En effet, nous n'en avons guère la même perception de Liège ou de Fourons.

Merci toutefois pour la réponse.

[Un autre socialo]

Je crois que le débat est sur un plan conceptuel totalement impossible entre nous. Mais je m'amuse quand même de lire que tu crois sérieusement que le PS n'a pas autre chose à faire qu'à déléguer des militants pour venir lire ta prose et essayer de contre-argumenter. Une des premières raisons qui me pousse à apprécier le débat politique, c'est le respect et une certaine forme d'ouverture aux idées des autres. Tu en es totalement incapable, quelque soit la qualité objective de tes raisonnements et de ton style.

Je vais aussi décrocher un peu de la blogosphère pour faire des cookies avec ma fille.

[Wali]

Je n'ai jamais affirmé écrire des billets de haut niveau. D'ailleurs, la majorité de ceux-ci sont purement descriptifs.
Je pense tout simplement que le socialisme est le degré 0 de la pensée politique: criminel et incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Certes, 75 p.c. de la population baigne sottement dans cette facilité. Toutefois, ce n'est pas un gage de qualité.

Ce blog ne s'adresse pas aux militants socialistes mais à ceux qui ont, comme moi il y a 18 mois, remis en question tout ce qu'ils avaient appris pendant une vingtaine d'années, qui ont réfléchi et qui ont compris un peu mieux le monde -- ou à ceux qui seraient prêts à emprunter cette voie-là. Mon but n'est pas de leur apprendre mais qu'ils décident d'apprendre.

Tu sais, lorsque l'on devient libertarien, on rompt les ponts avec tout un passé. Les discussions politiques en famille ou entre amis d'enfance ne sont plus possibles. Un retour en arrière non plus: la vérité, tant dans la logique que dans l'utilisation de la langue française, est de notre côté.
Avant, nous étions comme vous. De joyeux fluffys citoyens et festifs. Nous voyions le monde avec nos lunettes © Demaerd.
Alors, nous savons fort bien ce que vous pensez: je le répète, nous étions exactement comme vous.
Ce qui nous différencie, c'est que nous avons su évoluer et grimper dans la pensée politique, par le prix d'efforts intellectuels.
C'est pourquoi les discussions politiques avec vous nous fatiguent: vous ne nous convaincrez jamais de revenir en arrière.

***

@ M. Henen

Personnellement, l'institutionnel est la moindre des questions qui m'intéresse. (Et je suis content qu'AD ne tombe pas dans ce piège puéril.)
Mais il faut reconnaître au crédit du séparatisme que les dirigeants francophones devraient, par celui-ci, avouer publiquement l'immense gabegie que constitue leur système clientéliste et dépensier: en effet, étant incapables d'assumer seuls leurs folles mesures, ils iraient vite s'étreindre dans les bras de la Fraônce.